Images de la page d'accueil
Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
- la collaboration avec les autres associations
Une bonne collaboration existe depuis longtemps et persiste aujourd’hui, avec une autre association d’entraide, l’AFFV (Association Française de la Famille Vétérinaire). Cette association, créée en 1954, par les épouses des vétérinaires s’appelait alors « l’Association des Femmes de Vétérinaires ». Elle se transforme en « Association Française de la Famille Vétérinaire », pour tenir compte de la féminisation de la profession. Elle dispose d’un véritable maillage du territoire. Les deux associations vont donc collaborer : l’AFFV repère les cas difficiles, l’ACV apporte l’appui financier. Pour éviter des malentendus et des rivalités, il a été malgré tout écrit : « Il a été ainsi convenu que l’AFFV, du moins en ce qui concerne nos membres, limiterait son action charitable au domaine moral tandis que serait laissée à l’ACV le soin de soulager pécuniairement les détresses détectées ».
- une communication par des revues
A deux reprises, au cours de son histoire, l’ACV a utilisé la publication de revues pour faire connaître son action et augmenter son audience. Ainsi, pour informer les sociétaires de ses activités et assurer sa propagande au sein de la profession, l’association a bénéficié de deux journaux successifs :
En 1898, répondant à l’appel d’Hippolyte Rossignol, un mécène prend en charge tous les frais de publication du journal de l’ACV appelé « Bulletin de l’Association Centrale ». Ainsi, grâce à Bézine, puis à ses successeurs Lua et Soupe, puis à la société UVA, 88 livraisons de ce bulletin ont paru de 1898 à 1938.
Ce Bulletin assurait la publication régulière du nom des membres de l’association, que ce soit les membres honoraires, bienfaiteurs, donateurs, souscripteurs perpétuels, ou tout simplement les membres annuels. Il rendait hommage aux sociétaires décédés, tenait à jour le nom des sociétaires démissionnaires. Le compte rendu des conseils d’administration y était publié. On pouvait y lire à la fois les actes de l’Association, en termes de secours, mais aussi l’état des lieux des dons et des legs de l’année ainsi que les comptes rendus financiers de l’association. Les nombreux discours des membres de l’association y étaient retranscrits en intégralité.
La société UVA était à l’époque un véritable support pour l’ACV. La société prenait en charge les frais d’édition du bulletin, qui était envoyé à tous les vétérinaires, et en contre partie, UVA insérait sa propre publicité dans le journal, comme l’illustre la Figure 6. Il fut même publié des annonces de clientèle à la demande des lecteurs. Ce bulletin fut supprimé au début de la seconde guerre mondiale.
En 1953, la revue renaît par la volonté de Clément Bressou sous forme d’une publication illustrée intitulée « vétérinaires ». En 1956, cette publication devient la revue « Actualités et Culture Vétérinaires ».
Ainsi, entre 1956 et 1971, 82 numéros de la revue « Actualités et Culture Vétérinaires » seront édités par la société « Supports et Régie » et avec le parrainage conjoint de l’Ordre et de la Caisse de retraite et de prévoyance (69). Le sigle de cette revue est le même que celui de l’association : ACV. La revue sera essentiellement rédigée par Michel Rousseau, vétérinaire sanitaire aux services vétérinaires de la Seine. Celui-ci, avait été orienté par Clément Bressou, vers des diplômes de bibliothécaire, pour réaliser un projet qui ne vit pas le jour, celui d’un centre national de documentation vétérinaire greffé à l’école d’Alfort. La revue était adressée gracieusement, tous les deux mois, à tous les confrères. Elle obtint un accueil chaleureux.
32 pages étaient éditées sur des thèmes de culture vétérinaire et d’actualités, comme l’évoquait son nom. Le but était qu’elle soit accessible à tous, y compris aux clients dans les salles d’attente des confrères. Des publicités permettaient d’assumer le poids financier de cette revue. Les vétérinaires s’intéressaient à cette revue car elle évoquait des sujets variés, pas forcément en rapport avec l’association mais surtout car des annonces de clientèle y étaient publiées.
Cette revue publiait aussi les actes de l’ACV et ceux de l’Ordre qui apportait un soutien financier (3 000 francs en 1965). Dès 1967, les premières difficultés financières apparurent par la baisse des ressources publicitaires. Le conseil décida qu’il n’était pas envisageable qu’une partie des ressources de l’association soit détournée du but de bienfaisance pour aller vers la revue.
En outre, l’Ordre fit connaître en 1968 la mise en place de sa propre revue. Il n’apportera donc plus sa participation financière. En 1969 pour soutenir une campagne d’adhésions en cours, il est malgré tout accepté 4 nouveaux numéros et que si nécessaire le déficit serait comblé par l’ACV. Malgré les efforts de Clément Bressou pour trouver un nouvel éditeur en la personne du centre d’action et de propagande économique, la revue est donc condamnée à disparaître, faute de moyens. Un contrat est bien signé en avril 1970 et un premier numéro paraît en décembre 1970. Mais le routage fait par l’ACV s’avère difficile. Deux numéros par an devaient suivre mais l’éditeur dénonce le contrat. En 1971 un dernier numéro fut publié. En 1973, grâce au vétérinaire général Guillot, un annuaire est publié avec l’aide de « la revue technique du froid », cet annuaire est adressé à tous les délégués sociaux et à tous les membres en vue de susciter de nouvelles adhésions. Ce fut la dernière publication spécifique de l’ACV.
L’ACV a donc bénéficié pour sa publicité, au cours de son histoire, de la publication de deux revues. Elles ont toutes les deux disparu, faute de financement. Si l’impact de la première revue est difficile à évaluer, la deuxième fut elle, clairement un échec en termes de développement de la notoriété de l’ACV et de recrutement de nouveaux membres, comme l’a reconnu Clément Bressou.
2 - Une gestion optimale des finances
L’ACV a connu durant son histoire, d’excellents gestionnaires, qui ont su faire fructifier le capital, conduisant à l’augmentation de son fonds de réserve et à l’augmentation de ses moyens financiers au cours du temps.
2.1 Une solution trouvée pour la Massaye
Des risques d’expropriation par la Marine nationale Depuis le 23 octobre 1944, la Marine nationale est installée au domaine de la Massaye. Elle y restera jusqu’en 1960 et bien des péripéties ont accompagné ce séjour. Celle-ci envisage en effet la réquisition de la Massaye. Et c’est grâce uniquement à l’intervention de 3 hommes que la Marine va y renoncer :
La Marine renonce donc et signe un contrat de location sur la base de 350 000 francs (9 000€ en 1950) ce qui représente une perte financière pour l’ACV. Pourtant, en 1950, l’assemblée nationale puis le conseil de la République marquent leur désapprobation de la politique menée d’installation d’un centre de la Marine à 75 km des côtes.
Malgré cela, sous la présidence de C. Bressou, les menaces d’expulsion reviennent. Pour éviter l’expropriation, les discussions envisagent un bail emphytéotique avec la Marine. Mais en 1959 le Ministre des Armées fait savoir au président de l’ACV la renonciation de l’utilisation par la Marine du domaine à la fin du bail le 23 octobre.
Après de multiples contacts avec des repreneurs potentiels, finalement et au grand soulagement de P. Roux ce sont avec les Hospices de Rennes que les négociations aboutiront (Photo 7). Ainsi, la destination que voulait donner Victor Even à son domaine de La Massaye est en quelque sorte respectée. P. Roux est convaincu qu’il s’agit d’une situation pérenne. Il écrira d’ailleurs « les hospices sont immortels comme l’ACV », et le 30 mars 1960 un bail est signé jusqu’en 2035 pour le château et ses dépendances. Ce bail, s’ajoutant aux locations des fermes de Cameru et St Samson, voit ainsi une importante source de revenus garantir les actions de bienfaisance de l’ACV.
Pour sauvegarder une sorte de légalité à l’opération il est prévu que les hospices de Rennes installeront et mettront à disposition de la profession vétérinaire, dix chambres. Ce fut fait et, en 1966, un premier tarif est fixé à 18 francs par jour (21€). De la publicité est faite dans la revue mais il ne semble pas qu’une seule personne ait répondu. Cet accord trouvé avec les hospices de Rennes va redonner de la valeur au domaine et une source de revenus importante à l’ACV, après le préjudice financier subi par l’occupation militaire.
Mais en 1988, le conseil d’administration du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) acte la fermeture à terme du centre de La Massaye dans le cadre du plan gérontologique départemental, avec confirmation en 1993 par l’adoption du projet d’établissement du CHRU. Le 3 avril 1996, une réunion se tient au CHRU sur l’avenir de La Massaye. L’ACV est invitée et le CHRU confirme ce désengagement progressif, conduisant au désengagement définitif entre 2000 et 2005. Au cours de cette réunion le Président du conseil d’administration du CHRU, maire de Rennes, devant l’inquiétude de J.P. Marty de voir disparaître une importante source de revenus pour l’ACV indique «que quoiqu’il arrive le C.H.R.U. respectera ses obligations contractuelles avec l’ Association Centrale des Vétérinaires jusqu’ en 2035. Toutefois si d’ici là, d’autres possibilités sont envisageables le C.H.R.U. ne s’y opposera pas ».
J.P. Marty au nom de l’ACV prend acte de cet engagement et souhaite, appuyé par le Président Hervé, une solution permettant de maintenir une activité à caractère social et sollicite les collectivités.
Quel avenir pour la Massaye ?
Entre 2003 et 2005, l’Etat ouvre un centre d’accueil des demandeurs d’asile dans un pavillon inoccupé du CHRU, malgré l’avis défavorable du conseil d’administration de l’ACV et de la municipalité de Guichen. Rapidement, l’administration se rend compte de l’inadaptation de la solution retenue et le centre ferme avant la fin des activités hospitalières sur le site, laissant un bâtiment particulièrement dégradé. Le 8 décembre 2004 le directeur du CHRU fait connaître sa décision de fermer définitivement le site de la Massaye aux activités hospitalières fin juin 2005. Quoi qu’il en soit, le CHRU doit rendre le domaine dans l’état dans lequel il l’a trouvé. Il doit réparer les dégradations et détruire les bâtiments qu’il avait construits sur le domaine).
Depuis cette date de fermeture, l’ACV recherche une solution pour céder le domaine de la Massaye et se mettre en conformité avec les dispositions de la loi de 1901.
2.2 L’augmentation des moyens financiers
De 1970 à 2000, les présidents Bressou, Durieux, Marty, Gielfrich ainsi que les trésoriers et secrétaires généraux successifs Pierre Escuret, Paul Mozer, Roland Moal, Louis Blajan mirent tout leur talent pour gérer au mieux le capital de l’association qui s’enrichira successivement de deux legs importants fait par les docteurs vétérinaires Paillot et Riboux. Ces legs permettront, s’ajoutant aux revenus de la Massaye, d’augmenter les secours malgré la stagnation des adhésions.
2.3 L’acquisition d’une partie de la maison des vétérinaires
En novembre 1973, grâce aux moyens que lui avait apporté le legs Paillot, l’ACV, sous la présidence de Clément Bressou et avec la participation active de Henri Drieux, décide de s’associer au projet d’une nouvelle maison des vétérinaires (Photo 10) destinée à remplacer celle du 28, rue des Petits Hôtels à Paris, devenue trop petite et mal adaptée. Le but était que l’ACV dispose de ses propres locaux pour son siège.
Cette décision se traduit par l’apport d’un million de francs (810 000€) et relance le projet de 1971 du syndicat national des vétérinaires français (SNVF), qui ne bénéficiant pas du capital nécessaire, espérait beaucoup d’une souscription professionnelle qu’il avait lancée, mais dont les résultas furent décevants.
Le bouclage financier est donc le suivant :
Les travaux s’achèvent en 1976 et l’ACV est propriétaire dans la maison :
Le bureau et la salle de réunion du 1er étage font l’objet, le 3 octobre 2002, d’un contrat d’échange réciproque avec des bureaux mieux adaptés appartenant au SNVF au 3e étage.